La ténosynovite du tendon du long biceps (TLB) est l’une des causes les plus fréquentes de douleur antérieure de l’épaule. Elle est souvent diagnostiquée à tort comme de l’arthrite gléno-humérale.
Cette pathologie repose sur l’anatomie unique du TLB qui s’étend à partir du tubercule supra-glénoïdien et du bourrelet supra-glénoïdien et coulisse de façon oblique vers l’articulation gléno-humérale, en passant au-dessus de la tête humérale. Le TLB coulisse vers le haut lors de l’adduction, la rotation interne et l’extension de l’articulation gléno-humérale et vers le bas lors de l’abduction, la rotation externe et la flexion de l’articulation gléno-humérale.
Par conséquent, tout mouvement au niveau de l’articulation gléno-humérale peut provoquer une irritation du TLB, pouvant entraîner une ténosynovite du long biceps accompagnée d’une douleur sévère au niveau du TLB. À terme, cette douleur peut restreindre les mouvements de l’articulation gléno-humérale, la ténosynovite du TLB devient alors un facteur de risque majeur de capsulite rétractile. La portion proximale du TLB est intraarticulaire mais extrasynoviale. La gaine synoviale du tendon communique directement avec l’articulation gléno-humérale et s’étend jusque dans une poche synoviale située au niveau de l’extrémité distale de la gouttière bicipitale. En raison de la proximité du TLB et de la gaine synoviale, ces derniers sont souvent atteints de façon simultanée (d’où le terme de ténosynovite).
Toutefois, la cause exacte de ces lésions reste un sujet de controverse. De récentes données ont permis de découvrir que, dans la plupart des cas, la douleur antérieure de l’épaule associée au tendon n’est pas due à un processus inflammatoire. En effet, les caractéristiques pathologiques de la portion extra-articulaire du TLB et de la gaine synoviale semblent être similaires aux caractéristiques de la ténosynovite chronique sténosante de De Quervain du poignet, et sembleraient résulter d’un processus dégénératif chronique similaire à celui de cette pathologie et d’autres tendinopathies (notamment l’aponévrosite plantaire).
Le diagnostic repose sur les manifestations cliniques de la pathologie et sur les techniques d’imagerie (échographie, IRM).
Il convient d’envisager des injections d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et de corticoïdes dans la gaine synoviale dans le cadre d’une approche thérapeutique conservatrice. Toutefois, l’injection de corticoïdes peut provoquer un affaiblissement du tendon. Il convient d’envisager la chirurgie uniquement en cas d’échec d’un traitement conservateur.
Liu et al., Ultrasound Med Biol 2012;38:727-735.
Radial extracorporeal pressure pulse therapy for the primary long bicipital tenosynovitis a prospective randomized controlled study.
LIRE RÉSUMÉNombre de séances | 3 à 5 |
Intervalle entre deux séances | 1 semaine |
Pression d’air Evo Blue® | 2 à 4 bar |
Pression d’air Power+ | 1.5 à 3 bar |
Impulsions | 1,500 sur le point douloureux |
Fréquence | 8Hz à 12Hz |
Applicateur | 15 mm |
Pression cutanée | Modérée à forte |